vendredi 28 août 2020

Solstice


                                                                  

    Nos deux mains se joignent

    Et soudain l'éclatant soleil

    De nos contacts épidermiques

    Et la valse lente de nos promesses 

    Dansantes du crépuscule jusqu'à l' aube.

    Lorsque les paupières se ferment

    Et que leurs caresses glissent sur nos visages endormis comme des fils de soie,

    Il y'a cette lenteur et cette pesanteur qui prennent place autour, dans le silence, au bord de l' abîme

    Vertige du matin de nos corps tombés dans la mer.


    Souvent je revois ces instants 

    Las de ne pas avoir su les retenir assez de temps.

    Je repense alors à la joie spontanée et aux éternels soleils

    Des mots à moitié prononcés, étouffés de baisers.

    Je revois là cette main, et ce sourire vermeil.

    Et je me demande encore:  "N'a-t-on jamais assez aimé ? "


    

    Encre et papier ? Je n' ai point.

    Il ne me reste que le crayon.

    Pour dessiner un trait, fugace pensée. Saisir l'essentiel de la courbe, pour suggérer à peine...Le            mouvement de son cou diaphane.

    À toi qui fût pour moi le seul rempart contre le néant. Entre nous des océans. Au bord de tes lèvres je     sais que j'ai aimé comme le marin dévouvrant le rivage après un long voyage.

    

    

    

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