vendredi 28 août 2020

Solstice


                                                                  

    Nos deux mains se joignent

    Et soudain l'éclatant soleil

    De nos contacts épidermiques

    Et la valse lente de nos promesses 

    Dansantes du crépuscule jusqu'à l' aube.

    Lorsque les paupières se ferment

    Et que leurs caresses glissent sur nos visages endormis comme des fils de soie,

    Il y'a cette lenteur et cette pesanteur qui prennent place autour, dans le silence, au bord de l' abîme

    Vertige du matin de nos corps tombés dans la mer.


    Souvent je revois ces instants 

    Las de ne pas avoir su les retenir assez de temps.

    Je repense alors à la joie spontanée et aux éternels soleils

    Des mots à moitié prononcés, étouffés de baisers.

    Je revois là cette main, et ce sourire vermeil.

    Et je me demande encore:  "N'a-t-on jamais assez aimé ? "


mardi 30 juin 2020

La plume et le vent

 


La plume et le vent

Dans un élan vertical, la sterne prend son envol
Perçant l ' azur de son trait aérien
Comme une flèche noire écorchant un coeur pur
Elle laisse une fine trace de sa plume tomber
Et, par delà l' océan aux mille reflets d' argent
Elle semble danser un ballet facétieux le long des golfes clairs.


La plume est son présent
Offert à nous, simples terriens
Pour tisser une trame à nos histoires
Et raconter le miracle de l' avoir vu voler.

lundi 29 juin 2020

Mensagem de amor




Mar Português

Ó mar salgado, quanto do teu sals
ão lágrimas de Portugal!
Por te cruzarmos, quantas mães choraram,
Quantos filhos em vão rezaram!

Quantas noivas ficaram por casar
Para que fosses nosso, ó mar!Valeu a pena?
Tudo vale a pena
Se a alma nao é pequena.

Quem quer passar além do Bojador
Tem que passar além da dor.
Deus ao mar o perigo e o abismo deu,
Mas nele é que espelhou o céu.               

Fernando Pessoa, in Mensagem

samedi 16 mai 2020

St Georges

Derrière le rideau.

Les artistes sont absents, confinés et privés d' expression culturelle.
Pourtant les textes et les auteurs demeurent, la force de l' immatériel réfute l'aggression virale et le blocus sanitaire en cours.

Les supports changent mais les textes résistent, les moyens de diffusion ont permis de révéler les Tartuffes et Malades Imaginaires (sic Molière) sur des supports techniques accessibles et mobiles.
Mais le souffle de l' expression, la spontanéité des émotions et le dialogue intime entre les com̨édiens et le public, faits de chuchotements , de cris et d' applaudissements, sont en suspens.

Blessure grillagée des mots enfermés, des jeux de scène invisibles et de paroles d' artistes emmurées.
Vivement le jaillissement de nos vitales retrouvailles avec ce monde à huis clos.

lundi 11 mai 2020

Alma

Le monde est dans ma tête.
Mon corps est dans le monde.

La Jetée



"La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard."
John Stuart Mill



Ce journal numérique a pour seule destination le monde des rêves. Le songe est sont point de chute.

Il y'a trois façons de vivre: dans le réel, dans l'imaginaire, à travers l'autre.

L’écriture est pour moi un medium de recherche de l’état d’ubiquité entre ces états.

La photographie a un pouvoir de dilatation du temps et de creation de l’ « imago »: elle permet de franchir les barrières entre le continu et le discret.

Le septième art est la rencontre fanstastique de ces états et de la volonté d ‘emmener le spectateur vers de nouvelles limites de la perception. Lieu fanstamé et charge emotionnelle permettent le voyage intérieur comme refuge créateur.